lundi 17 juin 2013

Première illu numérique





Anamorphose



Des aliments et des hommes

Sculpture, moulage d'intérieur de poivrons



parpaing de cire, poupée de bronze



moteur




liens: http://www.youtube.com/watch?v=jS8SkPQCupo

Terrain suspendu




Terrain suspendu

Présenté lors de l'exposition, football et immigration, à la CNHI à Paris, ce terrain suspendu évoque une image flottante : présente mais invisible, à l’instar de la réalité méconnue des coulisses du football. En effet, le visiteur ne perçoit pas au premier abord ce « terrain » qui le surplombe. Les vêtements noués qui le composent, sont porteurs d’histoire et vecteurs de souvenirs. Ils sont le symbole du naufragé qui, seul en mer, utilise sa chemise comme étendard ou encore du fugitif s'aidant d'une liane de vêtements pour s'enfuir.
Le terrain suspendu est un plaidoyer pour des oubliés, qui nous invite à regarder « sous la surface » du football en initiant une réflexion sur l’envers du décor. Il agit comme un miroir vis à vis des autre œuvres épousant l'espace de ce hall tout en hauteur. Au-delà de la dimension fraternelle qui se dégage des vêtements colorés noués entre eux, un sentiment tragique nous parcours, celui d'habits sans corps, inhabités presque macabres. Ils transfigurent un passé, une histoire, une mémoire.

Arcane n°22: La Ruine







                           Arcane n°22 : la Ruine



           Il s'agit ici d'un projet avorté, qui consistait au préalable à représenter les vingt-deux arcanes du destin (cartes du tarot). En effet, trois seulement ont été réalisées. Les autres toiles sont restées vierges. Elles sont compactées trois par trois, avec du carton marron et de l'adhésif orange, de matières peu « nobles ». Les paquetages sont exécutés à la va-vite, machinalement, contrastant avec les toiles blanches, correctement manufacturées, de lignes élégantes, vierges. Ces toiles en transition sont prêtes à partir à la poubelle ou peut-être attendent-elles d'être achevées. Révèlent-elles un non-dit? Est-ce l'impossibilité d'envisager vingt-deux paysages d'un monde que nos mœurs ne veulent pas métaphysique, ésotérique, chargé de destin et transcendant? Peut-être que le monde dans lequel nous vivons préfèrerait des paysages plus sociaux, raisonnés mais décalés, kitsch pour ne pas se prendre au sérieux, d'une surface remplie d'absence, de vide.

    Cette installation, typiquement contemporaine dans sa fabrication, témoigne de mon renoncement à la peinture. C'est une mise à mort de mon propre travail, comme d'un homme qui arrêta d'écrire après vingt-sept livres. Construisant positivement ma propre ruine, ces toiles fabriquées à ne pas être peintes, suggèrent tout de même une image. La carte numéro sept, « Le chariot » symbolise le changement, le passage d'un état à un autre. Ici, elle est représentée par un avion-obus sur un tarmac glissant, prêt à pénétrer une des deux tours en arrière-plan. L'avion est prêt lui aussi à construire sa propre ruine à l'image de la tour de Babel. Sauf qu'ici la tour est rectangulaire, droite, fière d'être debout, comme ces toiles assemblées trois par trois. Sept pavés architecturaux qui attendent la couleur qui leur sera refusée, bâillonnés pour n'avoir rien dit, recevant le châtiment de n'être qu'une installation.


      Ce fut le dernier et unique travail présenté lors de mon bilan de 5ème année à l'école des Beaux-arts. J'ai sabordé cinq années de travail. J'ai risqué mon diplôme sur cette réalisation kamikaze et payé le prix de ma liberté d'action. J'ai voulu jouer ma dernière carte en retournant mes échecs à mon avantage, comme avec ironie et roublardise, un moudjahidin triomphe d'avoir perdu la guerre.

360°

                                         360



       Cette comédie mystique raconte l'histoire de deux amis, profitant du légendaire soleil nordique, qui se promènent dans leur voiture décapotable quand soudain, ils se voient forcés de prendre à bord... une mariée, pressée de ne pas porter l'alliance. La voiture fonce alors à travers les champs du plat-pays, faisant de nouvelles rencontres, toutes aussi incongrues. Leur destin croisé va les emmener dans un improbable lieu céleste.

        Ce court-métrage, réalisé avec Mitsuaki Saito, a été tourné avec une caméra omnidirectionnelle élaborée au centre de recherche « Expertise center for digital média » (EDM) de Hasselt et en collaboration avec le Fresnoy à Tourcoing.

      Comme son nom l'indique, cette caméra omnidirectionnelle film à 360 degrés autour d'elle. C'est pour cette raison que nous avons imaginé un scénario dans une décapotable où les scènes fixes de la voiture cohabitent avec celle, en mouvement, de l'espace extérieur. Le grand angle renforce cette effet d'intérieur-extérieur. Cette technologie suscite l'immersion du spectateur, comme un œil se déplaçant dans l'image. Ainsi, nous avons tourné le film à la première personne, la caméra remplaçant la tête d'un personnage à part entière.

         Le scénario s'est construit grâce au lieu de tournage car nous voulions une diversité d'espaces et d'éléments situés en hauteur, traversant aussi bien un village et ses habitations, des plaines agricoles aérées, des routes rapides pour finir en haut d'un terril, contemplant l'immensité du paysage, à 360 degrés.















Artzoyd


Experimentation, 2011

sonoscopie, 2010

Sonoscopie, 2011
                               Musique/Peinture

Depuis un certain temps, lié à des recherches précédentes sur les frontières entre les disciplines artistiques (peinture /sculpture, musique/cinéma), je me suis demandé comment lier la peinture et la musique. En peignant, comme je l’ai déjà fait, symboliquement la musique ! Ou inversement ! Non, je veux cette fois lier les deux, les fusionner, observer leur cohérence et leur logique. Il faut donc envisager la peinture dans le temps, comme une action, comme un verbe. C’est peindre qui est musical et pas le résultat.

J’ai trouvé l’outil nécessaire à cette fin. Le système est simple. Je fixe quatre micros-contacts sur les quatre coins de la toile. Ils captent et amplifient les frottements du pinceau sur la toile. En traitant le son, on arrive facilement à une large palette de couleurs, de tons, de textures, de nuances, etc. Ça n’est pas un hasard si leurs jargons sont similaires. La peinture et la musique (du moins l’image et le son) se trouvent liées directement. Elles fusionnent. Il s’agit ici de musique picturale ou de peinture musicale. Le geste du peintre est également celui du musicien, et vice versa. Sont-elles deux pratiques antagonistes ? Ou une seule et même pratique ? Serait-ce quelque chose qui ne parle ni de musique ni de peinture ? Ce dispositif aurait-il en fait un langage propre et singulier ? Toutes ces questions sont des pistes que j’explore.

Dans un premier temps, j’expérimente le médium avec une approche formelle. Il me faut tout d’abord diversifier les styles, et pouvoir présenter cette large palette dont je parle. J’ai donc pensé à faire un paysage, aussi bien sonore que pictural. Je varie les formes et la vitesse du trait, marque les plans lointains et rapprochés, donne de la couleur au son, incarne la musique. Il y a une dimension supplémentaire dans le paysage, plus présente que dans le portrait ou la nature morte, qui est la profondeur, c’est-à-dire l’espace. Il m’intéresse de travailler avec cette notion car je compte spatialiser le son. En effet, les quatre micros autour de la toile distribuent le son sur les quatre enceintes de l’espace d’écoute. J’accède à l’espace par la toile.

Lors de la première performance « picturalo-musicale » réalisée en 2010, j’ai imaginé des « partitions picturales », afin que sur scène je puisse avoir des repères rythmiques et stylistiques. Réalisées en déroulant un papier calque sur une peinture, les traits de pinceaux se trouvent dissociés les uns des autres. C’est la première étape pour temporaliser la peinture. Filmées préalablement de haut en bas, elles me servent de « partitions-vidéos » projetées sur scène.

A la deuxième représentation de Sonoscopie en 2011, j'ai laissé tomber les partitions et la couleur pour réaliser un autoportrait en noir et blanc, tout en contraste pour simplifier le propos, me concentrant sur l'expressivité de la peinture et de la musique. Je l'ai réalisé d'un trait continu, cablant le portrait sur lui même.




manière noire, 2006

Gravure sur bois, 2006

Eaux forte, 2006

Lost highway, 2007

Mulholland drive, 2007

Twin peaks, 2007

tondo #1, 2008

tondo #3, 2008

tondo #2, 2008

tondo #4, 2008

tondo #5, 2008

Arcane IV

Arcane III

Arcane VII

Autoportrait

Autoportrait

Autoportrait